Et si nous plongions dans les mots ?
Et si nous plongions
dans les mots ?
Mais le
fait-on avec ses propres romans lorsque l’on est auteur ? Je pense que
non, mis à part quelques exceptions, car, au fond, cela s’apparente à de la
psychanalyse et nous met face à nous-mêmes, ce qui peut, dans certaines circonstances,
se révéler douloureux. Un auteur est selon moi une multitude de personnages, un
être un peu schizophrène, voire parcellaire. Il possède de multiples
personnalités et presque autant de visages. Donc, la question légitime qui se
pose : quid de notre investissement psychologique dans nos personnages et
par voie de conséquence dans nos textes ?
Pour répondre
à cette question, en partie du moins, j’ai tenté de regarder mes/nos romans
avec un peu de recul afin de voir s’il y a des sujets ou des idées qui
reviennent régulièrement. Après analyse, j’en ai noté au moins un. Et pas des
moindres !
La mort !
J’en parle de
manières différentes, mais, plus ou moins, j’y reviens. Lorsque l’on me connaît,
cela n’a rien de bien surprenant puisque c’est un sujet qui m’a toujours obsédé
à différents niveaux. De ce fait, je me suis demandé, ce que vous, lecteurs,
vous perceviez dans mes romans. Avez-vous aussi noté cette mention répétitive ?
Ma façon de voir les choses vous semble-t-elle désespérée, curieuse, effrayée
ou au contraire emplie d’espoir ?
Quelle que
soit votre réponse, elle sera vraie ! Je vois la mort à travers ces quatre
prismes pourtant antinomiques. Mais peu ou prou, il ne se passe pas une journée
sans que j’y pense et que je réfléchisse à ce sujet. Je lis, naturellement, je
regarde des films et des séries qui en parlent, et, surtout, j’ai visionné pas
mal de vidéos YouTube. Actuellement, après un tri drastique XD, je suis surtout
deux/trois Youtubeurs qui « enquêtent » sur le paranormal. J’apprécie
leur manière de travailler. Leur esprit est ouvert, mais critique : la
meilleure manière de progresser selon moi.
Lorsque je
regarde vers l’avenir, vers mes projets littéraires, je constate que la mort y
prend de plus en plus d’importance. Qu’elle se mêle intimement aux romances.
Qu’elle les épouse. Pourquoi ? Je ne saurais le dire avec précision. Sans
doute parce que c’est sur ce sujet que j’ai envie d’écrire. Après tout, elle
fait partie de la vie. Elle lui donne sa saveur dans une certaine mesure. La
vie serait-elle si précieuse à nos yeux si la mort n’existait pas ? Pour
certains, à tort ou à raison, ce n’est pas à moi de juger, elle représente même
un refuge.
Quel que soit
l’angle sous lequel on s’intéresse à elle, elle est captivante ! Elle fait
partie de chaque être ! De chaque existence ! Et de plus en plus, je
me dis que, pour ne pas la craindre, il faut apprendre à la connaître,
l’étudier, appréhender toutes ses facettes pour finir par l’embrasser sereinement.
Ne vous
affolez pas, il ne sera pas nécessaire de sortir les mouchoirs à chacun de mes
romans 😂, ce n’est pas parce qu’ils parlent de la mort que j’assassine
systématiquement mes héros. D’ailleurs, peu meurent au final. J’avoue préférer
les fins heureuses autant quand je lis que lorsque j’écris. Puis, quelque part,
j’ai envie de voir cette nouvelle « terra incognita »[1]
comme un lieu d’espoir spirituel. Si vous continuez à me suivre, à me confier
vos sentiments, j’espère vous montrer une facette plus positive et importante
que le seul déchirement qu’elle représente. Un début et non une fin. Un plein
et non un vide. Une vie et non un néant.
Si ce n’est
pas encore le cas, amusez-vous à chercher les thèmes récurrents chez vos auteurs
préférés, vous vous apercevrez peut-être que vous les appréciez pour des
raisons qui jusque-là vous échappaient. Si vous êtes auteur, je vous invite à
vous poser la question de ce sujet récurrent. Qu’on le lise ou qu’on l’écrive,
un livre n’entre pas dans notre vie par hasard. Il est un miroir. Mais avons-nous
envie de regarder dedans ? Sommes-nous même prêts à le faire ?



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